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1 janvier, 2025

DEUX LIVRES D’ANCIENNES BIBLIOTHEQUES DAUPHINOISES AUJOURD’HUI DISPARUES

Classé dans : Non classé — aulivrebleu @ 9:14

 

 

Deux livres d’anciennes bibliothèques dauphinoises aujourd’hui disparues,

celle des Antonins de l’abbaye-mère de Saint-Antoine-l’Abbaye

et celle des Mauristes du prieuré de Saint Robert de Cornillon 

Le premier livre que nous présentons est le suivant, du XVIIe siècle :

Pharaon réprouvé, ou l’Avocat de la Providence de Dieu sur la réprobation de pécheurs. Avent. Prêché par le R. P. Nicolas de Dijon ex-provincial des Capucins de la Province de Dijon. – A Lyon : chez Claude Muguet, 1685. – 4°. Ex-libris Domus Sancti Antonii Sancti Marcellinensis.

 

AbAntonins

 (cliquer sur la photo pour agrandir)

Il semble qu’au milieu du XVIIIe siècle il existât deux bibliothèques dans les locaux de Saint-Antoine. On distingue en effet « la grande bibliothèque », conservée « en plusieurs endroits », d’une « nouvelle bibliothèque, plus petite, attenante au cabinet de curiosités ».

Le livre ici présenté, de par son sujet religieux, un recueil de sermons, a vraisemblablement fait partie de la première qui devait conserver les ouvrages relatifs à la liturgie, à la Bible et à ses commentaires, à la philosophie ainsi qu’aux divers ouvrages de piété, les ouvrages de la seconde étant centrés, eux, sur l’histoire, la géographie, les voyages, les sciences en général.

« Les saisies révolutionnaires les plus importantes à Saint-Antoine auront finalement lieu quelques années plus tard, en 1797. Elles marqueront la fin définitive de l’existence de la bibliothèque autrefois prestigieuse des Antonins ».

Pour en savoir plus sur l’histoire de l’Ordre des Hospitaliers de Saint Antoine à Saint-Antoine-l’Abbaye (Isère)  ainsi que sur celle de ses bibliothèques, aussi mouvementée, nous vous invitons à visiter le site de HAL Open Science où a été mis en ligne le bel ouvrage de 

Marine Juvin , Les religieux de l’abbaye de Saint-Antoine en Dauphiné et les livres, XIIIe-XVIIIe siècles, 2008.

Ecouter aussi : Vox de coelo : chants de dévotion à saint Antoine abbé. Des chants antonins pour  la guérison du mal des ardents (Andiamo Productions, 2019), enregistrement ayant eu lieu dans l’abbaye de Saint Antoine. 

***

Le second est le suivant , du XVIIIe siècle :

Synonymes latins, et leurs différentes significations… Par M. Gardin Dumesnil… – A Paris : chez Pierre-Claude Simon et Paul-Denys Brocas, 1777. – 12°. Ex-libris Sancti Roberti de Cornilione Congregationis Sancti Mauri ordinis Sancti Benedicti.

SaintRobert

 (cliquer sur la photo pour agrandir)

Si l’imposant ensemble architectural de l’abbaye de Saint-Antoine a traversé les siècles jusqu’à nos jours, il n’en est pas de même pour le prieuré mauriste de Saint Robert de Cornillon dont il ne reste pour ainsi dire rien, sinon quelques vestiges archéologiques au ras du sol.

« Fondé dans les années 1070 par les premiers comtes du Dauphiné, le prieuré est placé sous la dépendance de l’abbaye bénédictine de la Chaise-Dieu ». La congrégation sera supprimée et les moines dispersés lors de la Révolution. L’hôpital psychiatrique de Saint-Egrève (Isère) a été bâti au XIXe siècle sur les vestiges de cet ancien monastère.

Il faut rappeler ici qui étaient les Mauristes. La Congrégation de Saint-Maur est une congrégation de moines bénédictins français fondée en 1618. Les bénédictins de Saint Maur sont réputés pour avoir constitué un ordre intellectuel et érudit dévoué à la critique textuelle, à l’histoire et à la littérature. Sa prestigieuse maison-mère était située à Saint-Germain-des-Prés, à Paris. Parmi les nombreux savants qui ont oeuvré avec talent et succès au sein de l’ordre on peut citer Jean Mabillon (1632-1707) et Bernard de Montfaucon (1655-1741). A ce grand oeuvre, il est difficile de dire quelle a été la contribution du prieuré de Saint Robert de Cornillon.

Néanmoins, le livre non religieux parvenu jusqu’à nous, relatif à une connaissance approfondie de la  langue latine, est bien représentatif de cet ordre érudit. Un index de 38 pages placé en tête de l’ouvrage permet une consultation facile de chaque groupe de synonymes. Chaque item fait l’objet d’un commentaire plus ou moins long avec des exemples tirés des auteurs antiques.

Comme les livres, les bâtiments abritant une bibliothèque ont leur destin , souvent funeste. Qui plus est ce livre, à ce jour, est peut-être le seul livre identifié de cet établissement aujourd’hui disparu.

Fichier:Monastère Saint-Robert-de-Cornillon dans Monasticon Gallicanum.jpg

 Planche gravée du XVIIe  siècle représentant le monastère Saint-Robert-de-Cornillon dans le livre Monasticon Gallicanum, XVIIe siècle  (Source : Bibliothèque nationale de France / Wikipedia).

Voir aussi : https://www.archeodunum.com/fouille-dun-monastere-medieval-moderne-proche-de-grenoble/

  

A. Collet

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