La Religieuse de Diderot et la petite fille
La Religieuse de Diderot et la petite fille
L’ex-libris manuscrit est le plus souvent une simple marque de possession. Le propriétaire appose généralement son nom sans la volonté de lui donner un sens particulier au-delà de cette prise de possession, même si la qualité réelle ou supposée de son propriétaire et la nature du livre peuvent être, de fait, historiquement, des marqueurs sociologique et culturel.
La Religieuse, par Diderot. Nouvelle édition… avec figure, A Paris, chez Maradan, An VI – 1798
(Deux exemplaires à Paris de cette 4e édition : BnF et Bibliothèque Sainte Geneviève. L’édition originale fut publiée en 1796. )
Il arrive néanmoins qu’un ex-libris manuscrit acquière parfois un caractère plutôt insolite, de par la qualité, justement, de son auteur, et la nature même du volume sur lequel il est rédigé.
Tel est le cas, pensons-nous, de cette petite fille de 8 ans apposant sa naïve marque d’appartenance sur une édition de La Religieuse de Diderot dont on ne peut pas dire que ce soit un livre spécialement destiné aux enfants.
Simple exercice d’écriture de la part de cette enfant fière de montrer aux adultes sa maîtrise des « lettres » ou réelle prise de possession d’un livre qu’elle a réellement lu ? Impossible de répondre.