« Dragons, chimères » selon Paul Valéry
Dragons, chimères
selon Paul Valéry
Le cerveau livré à soi-même est un artiste d’Extrême-Orient.
Dragons, chimères ; développements infinis dans l’arbitraire le plus suivi ;
et quelles sphères ajourées contenues l’une dans l’autre,
et détachées l’une de l’autre, à même la matière du souvenir !
Comme fait le Chinois dans une masse d’ivoire ou de jade,
ainsi l’artiste Vie pratique ses voies capricieuses dans le bloc du passé,
et trouve des chemins infinis et une infinité de surprises
dans ce fragment de temps inachevé.
Rhumbs , Gallimard, 1933