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28 novembre, 2023

De la Roue des Choses, Dharmachakra, cintamani…

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De la Roue des Choses, Dharmachakra, cintamani…

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Cet objet étrange difficile à dater est une boule de 5, 5 cm de diamètre, probablement en ivoire. Divisée en quatre sections parallèles par des traits circulaires, les deux extrémités figurent vraisemblablement le Dharmachakra, la roue aux huit rayons, symbole représentant le Bouddha et son enseignement. Ces huit rayons tracés sont le Noble Chemin Octuple. Les deux sections entre les roues sont elles-mêmes divisées chacune en huit  » compartiments « , ce qui repésente seize « compartiments » en tout. Malgré nos recherches, nous ne connaissons pas, à ce jour, d’autres exemplaires de cet artefact. Le fait qu’il y ait deux roues nous a d’abord paru curieux. Pourquoi deux roues ?

 

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L’explication figure peut-être dans le texte suivant de Bernard Faure : « En renonçant au monde, Sakyamuni avait en fait conservé (ou plutôt réalisé) ses attributs de monarque universel (cakravartin)… A l’instar de l’imagerie occidentale des deux glaives, spirituel et temporel, l’idéologie bouddhique en vint à prôner l’harmonie des deux roues du Dharma, la loi bouddhique et la loi profane, le Bouddha (ou le clergé bouddhique) et le roi cakravartin. Cette théorie devait connaître son apogée en dehors de l’Inde, dans le Japon médiéval ».

Dans le prolongement de cette description, les seize « compartiments » pourraient alors faire référence aux seize arhats, saints personnages de la mythologie bouddhiste.  » Au moment d’entrer en parinirvana, le Bouddha, voyant que quantité d’arhats voulaient entrer en nirvana en même temps que lui, confia le Dharma à seize d’entre eux en leur demandant de demeurer dans le monde tant que le Dharma répandrait ses bienfaits parmi les êtres, afin de le protéger contre l’extinction… » (cf. Dictionnaire encyclopédique du bouddhisme).

En continuant notre tentative d’explication où la numérologie tient une  place éminente, 8 + 8 (les deux  Chemins octuples) + 16 (les arhats) égalant 32 , nous nous apercevons que ce nombre pourrait correspondre aux 32 signes propices du Bouddha (cf. « Le sutra des signes excellents  » dans la tradition du Théravada).

***

Quoi qu’il en soit, cet objet est peut-être à mettre aussi en relation avec « le joyau magique », cintamani ou chintamani, pierre précieuse pouvant apparaître sous la forme d’une boule lumineuse tenue en main par des boddhisattvas. Le joyau est censé accomplir les souhaits dans la tradition hindoue et bouddhiste.

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Boddhisattva tenant le joyau entre ses mains.

(Statuette de 8, 5 cm, vraisemblablement en jaspe dit « paysage »).

Alain Collet

***

Bernard Faure, Les Mille et une vies du Bouddha, Seuil, 2018.

Philippe Cornu, Dictionnaire encyclopédique du bouddhisme, Nouvelle édition augmentée, Seuil, 2006.

Alain Collet, Un antique Bouddha « d’émeraude » portatif, page du 23 novembre 2019 du blog : aulivrebleu.unblog.fr

 

 

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