Savoie, bonne nouvelle !
SAVOIE, BONNE NOUVELLE !
Lambert Van Der Burch. – Sabaudiae Respublica et Historia. –
Lugduni Batavorum [Leiden] : Ex officina Elzeviriana, 1634. – 16°. Reliure parchemin.
Collection dite des « Petites Républiques ». Page de titre-frontispice gravée sur cuivre.
Titre dans un cartouche surmonté d’un écu armorié, couronné et ceint de la devise des ducs de Savoie : « Fert » (« Il frappe »).
***
Lambert Van Der Burch, fils d’un chevalier de la Toison d’Or président du Conseil royal de Flandre,
fut doyen du chapitre d’Utrecht et un ami des arts et des lettres.
Cette édition est une réimpression du même ouvrage paru à la fin du 16e siècle sous le titre suivant :
Sabaudorum ducum principumque historiae gentilitiae liber II, Leyde, ex officina Plantiniana, apud C. Raphelengium, 1599, 4°.
***
- La Chronique de Savoie de Jean d’Orville dit Cabaret (1419) est l’oeuvre médiévale la plus importante relative à l’histoire de la Savoie. L’édition moderne établie sur les manuscrits est la suivante :
La Chronique de Savoye de Jean d’Orville dit Cabaret, traduction-adaptation en français moderne par Daniel Chaubet, La Fontaine de Siloé, 73803 Les Marches.
- Au 16e siècle se distingue particulièrement La Chronique de Savoie de Guillaume Paradin (vers 1510 – 1590) dont il existe trois éditions :
Chronique de Savoye de G. Paradin, Lyon, Jean de Tournes, 1552 et 1561, puis Genève, Jean II de Tournes, 1602. Ces éditions restent encore dans la mouvance de la Chronique de Cabaret.
- Le 17e siècle voit la monumentale édition de Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie, Lyon, Guillaume Barbier, 1660, 2 vols in folio (2°), puis Turin, Jean-Michel Briolo, 1778-1780, faire entrer l’histoire de la Savoie dans la période moderne.
- – Le texte de L. Van Der Burch, dédié au patricien, sénateur vénitien et mécène Domenico Molino, reste tributaire de l’historiographie du 16e siècle et des informations données notamment par la Cosmographie de Sébastien Münster (1488 – 1522) traduite en français et augmentée par François de Belleforest (1530 – 1583) en 1575. Ce petit livre n’est pas cité dans Les Premiers historiens de la Savoie (XIIIe – XVIe s.), par D. Chaubet, L’Histoire en Savoie, Société Savoisienne d’Histoire et d’Archéologie, n° 113, 1994 (73008 Chambéry).
***
Les blasons identifiés sont les suivants, de gauche à droite et de haut en bas :
I. 1) de Saxe : burelé de sable et d’or, au crancelin de sinople, brochant en bande sur le tout ; 2) Empire / Savoie ancien : d’or à l’aigle de sable, sur le tout de Saxe ; 3) Chablais : d’argent, semé de billettes de sable, au lion du même, armé et lampassé de gueules, brochant sur le tout ; 4) Piémont : de gueules à la croix d’argent brisé d’une bordure d’azur.
II. 1) Royaume de Chypre : a) Jérusalem : d’argent à la croix potencée d’or, cantonnée de quatre croisettes du même ; b) Lusignan : fascé d’argent et d’azur au lion de gueules brochant sur le tout ; c) Arménie : d’or au lion de gueules couronné ; d) Chypre : d’argent au lion de gueules, armé et lampassé de gueules ; 2) Aoste : de sable au lion d’argent armé et lampassé de gueules.
IV. 2) Gênes : d’argent à la croix de gueules (croix de saint Georges).
Sur le tout : de Savoie : de gueules à la croix d’argent.
Alain Collet