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16 janvier, 2012

THOMAS DE THONON et son « Traité d’hygiène » (1286).

Classé dans : Non classé — aulivrebleu @ 15:31

 Connaissez-vous le premier auteur d’origine savoisienne ?

 

THOMAS DE THONON et son

Thomas de Thonon. – Trairé d’hygiène (1286), traduit pour la première fois en français moderne par A. Collet ;  suivi de la deuxième édition revue et complétée  du texte en ancien français. – Sabaudiae Dicatus, 2010. – 20 cm.

 Premier auteur d’origine savoisienne connu à ce jour, Thomas de Thonon est aussi le premier, médecin et versifieur, a avoir rédigé directement en français et en vers, son poème scientifique.

Le volume qui contient la présentation de l’auteur et de son oeuvre, le texte de la traduction en français moderne et le texte en ancien français peut être consulté dans toutes les grandes bibliothèques publiques (dont les bibliothèques universitaires). 

12 janvier, 2012

HOMMAGE A MARCEL DUCHAMP. Boîte-en-catalogue, 1912-2012.

Classé dans : Non classé — aulivrebleu @ 8:20

BOÎTE-EN-CATALOGUE, Le Mille et unième Item, 1912-2012

d’après M. Duchamp

 Le scandaleux Mille et unième Item

ou le premier centenaire de la non-exposition du Nu descendant l’escalier

 HOMMAGE A MARCEL DUCHAMP. Boîte-en-catalogue, 1912-2012. BEC2-0011-187x300

Catalogue de la 28e exposition de la Société des Artistes Indépendants, Paris, 1912, 17, 5 cm.

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 Ce catalogue met sous les yeux du public, pour la première fois, le titre d’une oeuvre révolutionnaire qui, refusée,  ne sera pas exposée :

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Il s’agit du fameux mille et unième item conservé aujourd’hui au musée de Philadelphie : Nu descendant l’escalier (sic), maintenant appelé : Nu descendant un escalier n° 2

Comment un nu, et un tel nu, peut-il descendre l’escalier ?… Quel escalier ? Celui de l’atelier du peintre ?  L’escalier que chacun connaît dans son environnement particulier et que chacun peut rappeler à son esprit ?

Ce tableau présenté pour la première fois par le peintre fut refusé par le comité organisateur car le sujet comme le titre ne répondaient pas aux attentes – aux préjugés !… - des autres artistes cubistes qui se voulaient pourtant des novateurs face au salon officiel…

Marcel Duchamp préféra le retirer plutôt que de changer le titre et  les visiteurs ne pourront alors voir ce tableau que par les caractères de son titre imprimé : « Nu descendant l‘escalier » et non pas « Nu descendant un escalier » titre inscrit (peint) dans le tableau par son auteur (en bas à gauche). Déjà la coquille typographique (vraisemblablement) introduisait un peu de « jeu » dans le(s) caractère(s) de la représentation…

*

A travers cet événement, Marcel Duchamp inaugurait là, sans le savoir, une forme de  » performance artistique « , la première du genre,  la seconde et la plus connue étant les circonstances du refus de la fameuse Fontaine  de 1917 (urinoir signé disposé horizontalement), oeuvre proposée à la première exposition de la Société Américaine des Artistes Indépendants à New York où Duchamp résidait alors. La Fontaine originale a d’ailleurs disparu et il n’en reste plus aujourd’hui qu’ une photographie d’Alfred Stieglitz. La non-exposition fut alors l’objet d’une grande polémique relative à la nature de ce qui relève, ou non, de l’art. La polémique est toujours d’actualité.

Duchamp est le premier artiste à faire de la non-exposition d’une oeuvre une performance artistique  de sorte que, « rétroactivement », la première non-exposition du Nu de 1912 acquiert aujourd’hui le même « statut » ; les documents qui précèdent, accompagnent ou survivent à l’oeuvre – ici le catalogue avec le titre imprimé, là une photographie – font désormais partie, à leur façon,  de l’oeuvre. 

C’est à partir du premier refus à son encontre que l’artiste controversé va progressivement passer de l’autre côté du miroir de l’Art…

Deux exemplaires de ce « multiple » sont aujourd’hui conservés à Paris dans des institutions publiques, l’un à la Bibliothèque Sainte-Geneviève (où Marcel Duchamp  travailla en 1913-1914), l’autre à la Bibliothèque des Arts décoratifs.

*

Je suis surpris de voir que ni Marcel Duchamp, ni l’un de ses nombreux exégètes n’ont jamais relevé, sauf erreur ou omission de ma part, cette rencontre entre le n° 1001 et la première mention imprimée du Nu descendant l’escalier. Je pense que cette coïncidence – peut-il en être autrement ? – aurait amusé Duchamp, lui qui s’est beaucoup intéressé aux nombres, notamment pendant la période de la conception du ready-made Obligations pour la roulette de Monte-Carlo (1924).

Duchamp voulait « dessiner sur le hasard » et la loterie du hasard le lui rend bien… en lui attribuant le n° 1001 pour son tableau : le n° 1001, le nombre figuré pentagonal en relation avec le mythique « nombre d’or » que l’on retrouve dans toute forme pentagonale et dans l’étoile à cinq branches. Un nombre, un numéro en quelque sorte frappé du sceau de l’étoile. Par ailleurs, autre coïncidence, le tableau du Nu interdit d’exposition au printemps sera réintégré à l’automne au Salon dit « de la Section d’or », la bien nommée…

Comment ne pas rêver immédiatement à la comète de « l’enfant-phare » reportée sur la tête elle-même du respirateur où une tonsure volontaire de l’occiput reproduit une étoile ou plutôt une comète avec sa queue de lumière dirigée vers l’avant, figure pionnière du Body-Art fixée sur la pellicule par Man Ray (Tonsure, 1919) ?

Duchamp a-t-il pensé que le numéro d’ordre de son premier et scandaleux tableau lors de cette première non-exposition avait une relation poétique directe avec l’étoile ? Duchamp, l’homme » né coiffé » d’une étoile à l’occiput, la même étoile qui, au front, allait douloureusement blesser son ami Apollinaire. Les étoiles ne sont décidément pas toutes de la même lumière.

L’art a-t-il besoin d’une « excuse biologique » ? Quoi que l’on pense de l’art, il ouvre une large fenêtre sur l’imaginaire. Il est vrai qu’à trop se pencher à cette fenêtre,  l’homme peut basculer et aller jusqu’à faire disparaître la moindre de ses qualités, celle, selon Duchamp,  d’artiste présumé. Le Mille et unième Item : fin d’un cycle, commencement d’une ère nouvelle. Sans le vouloir et sans le savoir, Marcel Duchamp démarrait bien là sa « carrière » en fanfare…

*

Hommage à Marcel Duchamp. BOÎTE-EN-CATALOGUE, Le Mille et unième Item, 1912-2012, d’après M. Duchamp.

Boîte au couvercle à rabat de 21, 2 cm de hauteur, 13, 8 cm de largeur et 4 cm de profondeur contenant un exemplaire du Catalogue accompagné d’une reproduction couleur du tableau Nu descendant un escalier n° 2.

**

 Le Mille et unième Item

Impression vision nouvelle

Marches de la MoDernité, même

A.C.

8 janvier, 2012

LA SIRENE DU MISSISSIPI

Classé dans : Non classé — aulivrebleu @ 14:44

 

 

LA SIRENE DU MISSISSIPI sirene2

La Belle et le Livre

Qui connaît l’auteur de cette photogaphie anonyme en noir et blanc (12, 6 cm x 17, 7 cm) ? 

Qui est l’auteur de cette sculpture ?

A quoi rêve ce buste de femme posé sur un fond de livres, buste lui-même accompagné d’un ouvrage intitulé La Sirène du Mississipi  de William Irish ? A l’immensité sauvage du fleuve exotique ?… Au courant du temps qui passe ?… Aux livres innombrables qui dépassent toutes nos capacités de lecture ?…

Le chant de la sirène fait place ici au silence énigmatique du sphinx… 

 

6 janvier, 2012

La première Histoire de la poésie française.

Classé dans : Non classé — aulivrebleu @ 7:45

 

 

La première Histoire de la poésie française. Mervesin2

A Paris, chez Pierre Giffart, 1706, 12°.

Première histoire de la poésie française.

Joseph Mervesin (+ 1721), prieur d’un monastère de l’ordre non  réformé de Cluny, est l’auteur de cette Histoire de la poésie française parue en 1706, la première du genre. Le nom de l’auteur « Mervesin » apparaît à la fin de l’épître dédicatoire adressée à la duchesse du Maine. Originaire d’Apt en Provence, il mourut dans la même ville en soignant les pestiférés pendant la grande épidémie de 1721.

    Anne Louise Bénédicte de Bourbon-Condé, duchesse du Maine (1676-1753), petite-fille du grand Condé, tenait une véritable cour dans son château de Sceaux où elle recevait de nombreux artistes et écrivains dont Voltaire,  d’Alembert,  Montesquieu,  le comte de Caylus… Il n’est donc pas étonnant que l’auteur, modeste religieux,  ait voulu dédier son livre à une grande dame protectrice des lettres et des arts.

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