Gaston Bachelard (1884 – 1962)
Gaston Bachelard, philosophe des sciences et de la poésie, analyse dans cet ouvrage fondamental les conséquences de la théorie d’Einstein en philosophie.
Edition originale. Vrin, 1929, 19 cm.
Cette étude est le troisième livre publié par le philosophe. « Cet opus bachelardien n’est comparable, quant à sa profondeur, sa pertinence et son actualité, qu’aux textes canoniques d’Hermann Weyl ou d’Arthur Eddington ». Charles Alunni (ENS-Laboratoire Pensée des Sciences).
« En remontant de proche en proche, on doit se rendre compte que si l’on retranche la relation, il n’y a plus d’attribut, partant plus de substance. En poussant ainsi la Relativité jusqu’à ce que nous croyons être ses conséquences métaphysiques on a l’impression que les conditions mathématiques qui lui servent de point de départ se multiplient et se prolongent en une ontologie d’autant plus cohérente qu’elle est d’essence mathématique. En d’autres termes, les conditions mathématiques indiquent l’être parce qu’elles sont elles-mêmes une partie de l’être, ou mieux encore on peut dire que l’être n’est fait que de leur coordination et de leur richesse« . G. Bachelard, p. 211.
A mettre en relation avec les intuitions de Roberto Juarroz évoquées dans la page précédente qui cite précisément Bachelard et Einstein…