Des livres anciens et leurs images…
Au livre bleu
Où trouver »mille et un » livres et manuscrits, plaisants ou graves,
ceux dont les pages rendent les nuits plus belles que les jours…
Découvrez des livres à cette enseigne d’un libraire-éditeur qui exista réellement à Troyes au XVIIIe siècle, Troyes où furent publiés les premiers livres de colportage recouverts d’un simple papier bleu, méthode qui fut ensuite copiée partout en France. Tant pour informer que pour instruire et distraire, la bibliothèque bleue est synonyme de colportage, de vulgarisation et de grande diffusion.
C’est aujourd’hui le colporteur électronique qui diffuse textes et images…
aulivrebleu © Alain Collet, pour les textes et les images
CORRESPONDANCE
amf.collet@free.fr
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« Il faudrait laisser des livres partout. A un moment ou à un autre quelqu’un les ouvrira sans doute. Et faire de même avec la poésie : laisser des poèmes partout, puisque quelqu’un les reconnaîtra sûrement un jour ». R. Juarroz, Fragments verticaux, n° 113, p. 85, José Corti, 2002.
Roberto Juarroz (1925-1995) est un grand poète argentin dont l’oeuvre entière est rassemblée sous le seul titre de Poésie verticale, avec un n° d’ordre pour chaque recueil et un n° pour chaque poème.
C ’est un beau programme de poète. Des livres et des poèmes en attente d’un lecteur, dans une bibliothèque virtuelle, « populaire » ou « choisie », en libre accès sur la toile évidemment… Si nous ne pouvons prêter nos livres à tous les visiteurs attentifs ou pressés, nous pouvons donner des références, donner à voir, donner à lire quelques extraits. Après tout nous n’avons jamais accès qu’à des fragments…
Paris, Lettres Vives, 1984, 22 cm.
*
La parole accompagne l’homme
comme l’aboiement le chien
ou l’arôme la fleur.
Mais le silence, qui accompagne-t-il ?
Et qui, l’absence ?
Et qui, le vide ?
(NPV, 30).
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Si le plus haut consiste
à n’être pas ce qu’on est,
en quel singulier espace
doit-on se séparer de soi-même ?
(NPV, 41, extrait).
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« La poésie est une voie irrégulière, hérétique, non orthodoxe de la connaissance, unie en elle à la vision et à l’imagination. Elle est une métaphysique instantanée, comme l’écrivit Bachelard. Et à la fois elle garde les yeux ouverts sur le mystère, ce qui, pour Einstein, est une condition essentielle. Elle enrichit et accroît ce mystère, comme s’il était un don ou un fondement. Et de plus, sans se soumettre à des préjugés, des normes préalables ou des préceptes : s’ajustant aux principes engendrés par elle-même et que Unamuno dénomma postceptes avec clairvoyance ». Fragments verticaux, Presque raison, n° 205, p. 125. José Corti, 2002.